ARMATURE ASTERION DAC - Review complète par Kyosato

Posté le 20/07/2018 Tests & revues, Tests HiFi 9976
DAC Armature Asterion

INTRODUCTION

En pleine explosion de la dématérialisation de la musique, les audiophiles se passionnent depuis une petite dizaine d’année (et depuis bien plus longtemps parfois) pour les convertisseurs numérique-analogiques appelés DAC. Si avant cette fonction de conversion était embarquée dans les appareils de lecture physique (lecteur CD, SACD,…), elle est aujourd’hui dédiée, et confiée à des appareils dont parle aujourd’hui comme un chaînon central de toute installation. Avec l’essor de la lecture numérique, à partir d’un PC, et l’explosion de la musique dématérialisée, le DAC s’est imposé comme équipement audiophile incontournable dans toute installation qui se respecte, au même titre que la platine vinyle ou le préamp il y a 30 ans. Beaucoup de technologies ont été inventées pour progressivement améliorer le décodage des signaux numériques, qui ont d’abord été encodés en « tranches temporelles quantifiées » (le petit nom que je donne au PCM). Pour décoder les signaux qui ont d’abord été quantifiés en 10,12,16, puis 24 bit (voire 32 en studio…), et à différentes fréquences (44,1, 48, etc), et des techniques plus ou moins exotiques ont été inventées, notamment celle, assez ancienne, par des réseaux de résistances doublées (R et 2xR).

Cette technologie a connu ses heures de gloire dans les années 80 et 90, avant de laisser la place aux puces sigma-delta (ou delta-sigma), beaucoup moins chères et complexes à produire, et arrivant avec leur lot de technologies (noise shaping, permettant en théorie un rapport signal sur bruit meilleur, etc…) assez avancées. Les réseaux R2R, chers, difficiles à assembler considérant les contraintes de précision et de couplage des résistances entre elles, sont tombés en désuétude progressivement, même s’ils ont toujours gardé un noyau de fans hardcore. Le sigma delta, n’était pas parfait non-plus, moins cher certes, plus performant en théorie sur certains signaux ( le DSD), et rendant le décodage des signaux 24 bits haute fréquence beaucoup plus abordable, mais surtout très très sensible aux problèmes de synchronisation d’horloge (jitter). Le sigma delta a eu son age d’or depuis le début des années 2000, avec des spécifications en constante progression et l’intégration de technologies de plus en plus pointues, les TI Burr-Brown, Wolfson, Cirrus Logic se tiraient la bourre, sans oublier les Asahi Kasei, mais c’est véritablement l’arrivée d’ESS Tech avec ses puces sabre qui ont véritablement explosé la concurrence (on y reviendra).
 
Ces puces ont encore repoussé les plafonds de ratio signal/bruit, de dynamique, et surtout introduit des technologies très efficaces (hyperstream entre autre, un upsampling très intelligent avec des algorithmes associés) pour réduire ce fameux jitter. ESS tech mène aujourd’hui la danse et les autres suivent (c’est mon avis !), et c’est encore plus vrai depuis la sortie de des puces 9038 pro intouchables sur les specs, hautement configurables, et franchement bluffantes à l’écoute. Mais c’est quoi le bon son ? C’est quoi l’objectif ultime d’une installation audiophile ? Les premières puces ESS ont largué la concurrence mais à être excessivement fidèle, défini, hyper riche en matière sur tout le spectre, certains usagers remontent éprouver une fatigue auditive, et on a vite qualifié de « brillantes » ces puces qui étaient simplement très très précises sur les aigus.

De la même manière qu’en photographie où l’on a vu passer des tendances de traitement hyper poussés (le HDR, l’hyper accentuation…), on a bien amélioré les caractéristiques techniques et physique des images, mais…c’est moche si trop dosé, et on en voit déjà beaucoup moins aujourd’hui. C’est pareil en musique, et beaucoup de critiques sont venues attaquer ESS sur l’approche techniciste et peu musicale des premières puces SABRE (ce qui est très discutable). Même s’il est indéniable que les puces sigma delta d’ESS aient vraiment démocratisé l’accès à une qualité de décodage inaccessible au commun des mortel quelques années auparavant, il s’est développé une envie d’autre chose, d’une capacité de reproduction plus naturelle, plus organique, plus « analogique » finalement. D’ailleurs, si on prend l’exemple des DAC Audio-GD en construction dual chip (une puce complète par canal) symétrique 9038 pro d’ESS, un énorme effort a été fait sur l’intégration pour que le rendu soit le plus analogique possible, et sonne moins brillant que le 9018 (tout cela est très subjectif).
 
Les circuits R2R sont véritablement revenus en grâce depuis début 2010 pour répondre à cette demande. Avec un son subjectivement reconnu comme « plus naturel » par les uns, plus « plat » pour les autres, les circuits R2R ont d’autres avantages comme une grande tolérance aux problèmes d’horloges et de synchronisation des signaux. On doit réellement aux constructeurs chinois d’avoir dépoussiéré le R2R et l’avoir fait franchir un vrai pallier de performance, Audio-GD et ces constructions autour des puces PCM1704 (R2R en circuit intégré), Denafrips, et Holo-Audio livrent depuis quelques années de superbes réalisations à des prix incroyables. Mais que faire ? On peut tout lire sur le R2R, plus calme, plus « laid back », moins fatiguant à l’écoute, il y a une vraie différence à l’écoute avec les mises en œuvre les plus courantes des sigma delta. Toutefois, le R2R c’est bien, mais un constructeur est-il vraiment prêt à tourner le dos à l’effet waouh qu’ont prouvé les audiophiles aux premières écoutes des puces sigma-delta sabre ? Autant il y a des amateurs du son « plat » des puces PCM (neutre/transparent diront certains), autant ces mêmes amateurs apprécient être décollés du siège ou simplement surpris en redécouvrant des enregistrements. Le R2R a ce charme suranné des techno old-school qui ont traversé les époques et ont fait leur preuve, et objectivement, les réalisations actuelles font très envie.

 Il y a quand même un problème, c’est que le R2R, c’est historiquement, presque génétiquement, construit pour traiter les signaux « en tranches temporelles quantifiées » (le PCM donc), exit le DSD donc, et ceux qui ont une audiothèque fournie en SACD ou fichiers DSD sont condamnés à une conversion PCM préalable avant traitement. Et voilà qu’Holo Audio débarque avec une construction R2R classique, épurée, mais surtout une carte R2R dédiée au traitement du DSD…oui oui, dédiée. En voilà une nouveauté qu’on a envie de tester ! Audiophonics a repris la base de la construction de ce montage, et l’a customisé à sa sauce avec une meilleure interface USB, un très bel habillage alu brossé, et quelques composants changés (chut !). Et voici l’Armature Asterion qui a pour vocation d’être votre DAC, l’unique et le seul, de votre installation. Présentation !


PRESENTATION

L’Armature Asterion est une version customisée du Holo Audio spring (en level 1 chez les distributeurs qui vendent des versions gonflées, avec notamment un transfo en argent au level3, ajout jugé discutable par le staff audiophonics, qui est resté avec la version standard, très homogène). Armature a fait quelques modifs, avec une entrée USB XMOS plus musclée et un afficheur différent. Il semblerait également que les connecteurs soient différents.

Armature Asterion DAC
Armature Asterion

C’est en tout cas une très belle bête bien construite, avec des panneaux épais en aluminium brossé, et des pieds garnis de petits patins en silicone/caoutchouc (en fait je n’en sais rien), avec une excellente adhérence et un super amortissement mécanique.

Armature Asterion DAC DSD
DAC Hifi Armature Asterion

L’arrière présente une connectivité très complète avec de gauche à droite une entrée EBU professionnelle, deux entrées SPDIF coaxiale (BNC et RCA), une entrée HDMI LVDS (I2S) compatible Audio-GD (et compatible avec les connectiques LVDS plus largement), une entrée optique SPDIF, enfin une entrée USB 3 ce qui est assez rare sur les DAC. Choix innovant, mais je ne suis pas sûr que cela soit utile, en effet l’immense majorité des DAC se cantonne à l’USB 2.0 qui offre un débit utile maximum de 20-25 Mo/sec, ce qui est en général plus que suffisant, même pour les encodages multipistes les plus riches.
On pourrait penser que le support du DSD 512 rend nécessaire l’USB 3, oui et non, le DSD 512 n’étant supporté que via l’HDMI LVDS, l’entrée USB se cantonnant au DSD 256 (déjà suffisant pour moi). Prévu pour le futur on dirait, le DAC ! On reviendra plus tard sur la connectique d’entrée.

Du côté des sorties, on trouve un couple de sortie RCA et XLR assez classique, mais les connecteurs ont l’air de très bonne facture. Ce DAC se cantonne comme l’immense majorité de ces concurrents à la stéréo hifi haut de gamme. J’aurai aimé une sortie SPDIF en coaxiale…

L’avant est, de mon goût personnel, agréable. L’ayant présenté à plusieurs amis audiophiles et « exi-chiants » (terme déposé) les boutons ronds et argentés feraient soi-disant un peu « cheap », et visiblement une gravure de la marque Armature et du modèle « asterion » dans la plaque d’aluminium pour faire ressortir par contraste aurait été plus « classe » qu’un dépôt d’encre, et aurait véhiculé une image plus « haut de gamme ».

DAC Asterion Armature

Je ne sais pas vraiment comment traiter ce type de commentaires, constructif dans l’esprit, mais dont je ne sais pas mesurer la portée d’utilité à d’éventuelles prochaines versions. C’est vrai que l’image est importante dans la qualité perçue mais bon…et puis tout le monde n’a pas envie de payer du Bang & Olufsen. L’apparence fait sérieux pour moi, j’ai pris les remarques qui m’ont été faites et les retranscrit comme telles. Il faut croire que mes amis revenaient du musée de Pierre Soulage et de ses « outrenoirs » (tableaux noirs sur noirs avec variation de texture), et la façade du Asterion a dû les inspirer. Moi je trouve cela plutôt sobre et classe.

ASterion DAC Haut de gamme

On trouve une touche « mute », une touche pour atténuer la luminosité de l’affichage, une touche pour l’oversampling, et une touche la sélection des entrées.

L’affichage est rapide et réactif et affiche bien la fréquence d’échantillonnage s’affiche avec justesse, et rapidité même avec l’alternance de pistes.


LA CONNECTIQUE

Parlons justement de la connectique : je n’ai pas tout testé, et me suis cantonné aux entrées SPDIF RCA et Optique, ainsi que l’entrée USB. Je n’ai malheureusement pas de sources qui soient capables de sortir du HDMI LVDS, et capable d’y transmettre du DSD 512. Mais on va voir que ces entrées révèlent quelques surprises.

Vous aurez compris que la spécificité de ce DAC était le support du DSD sur un circuit en construction R2R autrement que par une conversion PCM à la volée faite par un CPLD ou un FPGA, et j’étais parti dans l’idée j’allais devoir connecter ma source DSD via l’USB au Asterion pour pouvoir tester le décodage donc « natif » de ce type de signaux. Et bien pas tout à fait !

En effet quelle surprise de ma part de me rendre compte que l’entrée SPDIF, limitée en fréquence d’échantillonnage 192kHz, accepte bien le DSD sous sa forme DoP, c’est-à-dire DSD Over PCM (en gros on utilise la trame de donnée du PCM mais on la rempli avec des données encodée en DSD, ce type de signaux n’est pas décodable en l’état par un DAC qui ne supporte pas le DSD, car il doit reconnaitre que le type de donnée qui arrive n’est pas du PCM, mais reste interprétable s’il se sert de son entrée DSD. C’est exceptionnel de voir cette entrée SPDIF capable de recevoir et de distribuer du DoP aux circuit internes, mais en revanche c’est limité au DSD64, c’est-à-dire le DSD de base que l’on trouve sur les SACD (et c’est déjà très très bien). Le DSD64 transporté par un train de donnée PCM nécessite une fréquence d’échantillonnage de 176kHz, supportée par les entrées SPDIF du Asterion. Pour du DSD 128 et plus il faut passer par l’USB ou le HDMI LVDS.
Pour ma part je n’ai jamais vu cette fonctionnalité précédemment, car l’entrée SPDIF, à fortiori optique, est quasiment toujours couplée à son propre circuit, voire un DAC différent, qui est rarement (et ce n’est pas étonnant) compatible DSD. Je me demande si cela est utile d’avoir l’entrée SPDIF compatible DSD64 via du DoP, je ne sais pas si des lecteurs SACD récents sont capables de sortir le signal via le SPDIF…ma petite idée est que cela doit exister…si on trouve cela serait très bien, mais je pense que cet usage est explicitement interdit par le consortium SACD et par les Majors, qui verraient là un moyen très simple de récupérer le signal brut sans protection.
Bon, je pense qu’après presque 12 ans de PS3 hackées pour faire des rips de SACD ce n’est plus utile aujourd’hui, et que l’enfermement de ce support l’a quasiment tué, mais ce n’est pas à nous de juger ! Il y a pourtant bien un marché pour les fichiers originaux en haute résolution et les restaurations en SACD d’albums mythiques (merci les japonais, premiers sur ce type d’opérations) à partir des bandes studio analogiques, qui sont le premier intérêt de ce support pour moi.

L’entrée USB est très robuste, stable et d’excellente qualité, elle encaisse le DSD 256 sans broncher le rendu à l’écoute est excellent (on y reviendra plus tard).

Petite subtilité concernant les sorties, cet appareil est fondamentalement pensé pour une installation symétrique (balanced en anglais), et les sorties de base sont les XLR. Sur mon installation, décrite plus bas, il fallait absolument que le préampli casque branché sur les XLR soit allumé, ou que je débranche carrément les XLR du DAC Asterion, si je voulais avoir une sortie sur les RCA. En cas de double installation comme moi, pensez-y.

L’approche de gestion des entrées numérique est assez radicale, ce qui ne me déplait pas finalement : Une fois l’entrée numérique choisie, toutes les autres sont éteintes, pour minimiser les parasites. Par exemple, je choisi une entrée SPDIF pour tester, et bien l’entrée USB détectable via foobar sur un PC connecté à l’astérion simultanément, disparaît tout bonnement. C’est bien conçu, un circuit éteint n’émet plus de parasites effectivement…

Pas d’ampli casque intégré à ce DAC, ce n’est pas l’objet ici.


FONCTIONNALITES

La fonctionnalité principale du Asterion, outre sa capacité à décoder dont nous parlerons plus loin, est sa capacité à appliquer différents types d’Oversampling aux signaux en entrée pour le décodage. On trouve plusieurs tests et reviews en ligne sur le Holo Audio Spring et tous les tests aboutissent à un rejet unanime de ces différents modes d’Oversampling. Il en existe de deux types et on passe de l’un à l’autre en appuyant plusieurs fois sur la touche correspondante en façade. Un oversampling de type PCM (convertit tout en PCM et l’ « oversample » à une fréquence supérieure), un oversampling de type DSD ( !), où tous les signaux sont convertis en DSD 128 ou 256 (voire plus ?). On peut difficilement défendre l’idée d’une télécommande uniquement pour le DAC, car il n’y a aucun réglage du volume sur ce DAC, qui préfère laisser cela à l’ampli en sortie, mais c’est vrai que j’ai eu une phase d’écoute attentive pour l’essai des différents modes d’Oversampling et j’aurai aimé pouvoir changer ce mode à distance. Pas grave.

Asterion DAC Armature

Pour ces différents mode d’Oversampling, j’ai tenté des écoutes diverses dans l’esprit suivant : « y-a-t-il un cas où l’oversampling apporte quelque chose ? » Franchement j’aurai aimé pouvoir discuter avec le concepteur du circuit du Holo Audio d’Origine pour pouvoir comprendre pourquoi il a intégré cette fonctionnalité. L’oversampling fonctionne bien dans le cas d’un DAC sigma-delta qui va appliquer des filtres d’ordre supérieurs afin d’éliminer par exemple le jitter (filtres hyperstream de ESS typiquement), et ce type de traitement marche bien avec le plus d’échantillons possibles. Une analogie serait à prendre du côté de la photographie, par exemple à quantité de bruit égale sur deux impressions A4, le bruit sera plus visible sur une photo imprimée à partir d’un fichier 5 mega pixel que sur un fichier de 20 mega pixel.
L’oversampling permet aux circuits de fonctionner à leur fréquence optimale de conversion et de faire fonctionner leurs technologies au mieux. Dans le cas d’une conversion R2R, pas sûr que cela revête le même intérêt. En effet, cette technologie repose sur un principe inatteignable de résistances appairées et précises à 0.0000… et encore des 0..01%. De telles résistances n’existent pas actuellement, les meilleures sont précises à 0.001 % et coûtent le prix du DAC (sans parler de pénurie mondiale en composants de base actuellement…). Bref il faut les aider les circuits de réseau de résistances à compenser ces imprécisions et rendre l’approche viable et performante. Et c’est le rôle d’algorithmes de compensation linéaire effectués par des FPGA (puces programmables) pour arriver à une résolution effective de 24 bits. Bref sans plus épiloguer sur l’utilité de tels oversampling, ça donne quoi à l’écoute ? Et bien…ce n’est pas inoubliable c’est vrai. Je ne suis pas parvenu à trouver un intérêt aux oversampling PCM.
Toutefois l’oversampling DSD a eu un petit effet rigolo. Lors d’autres tests en ligne, en particulier celui sur Qobuz, celui-ci a été qualifié d’enlevant quelque chose à la musique. Pas faux, la conversion en DSD à la volée par le Asterion baisse le volume mais ce n’est pas le seul effet. Souvent j’ai constaté que le DSD doit être en général écouté avec un volume/ gain plus élevé pour maintenir la même sensation de volume par rapport à un morceau identique en PCM, c’est peut-être lié au Mastering spécifique pour le DSD, mais pas seulement. Qu’à cela ne tienne, en montant le volume de l’ampli plus fort pour compenser la baisse de volume de l’Oversampling DSD, et après une ecoute attentive, il y a peut-être un effet à côté duquel on serait passé. En fait l’autre effet de l’oversampling PCM ou DSD est forcer l’utilisation d’une ou de l’autre des cartes internes, et notamment la carte dédiée au DSD dans le cas de l’OS DSD.

A l’écoute de ce mode OS DSD, il y un étagement un peu différent des plans. Là où il y avait un rendu un homogène classique au morceau que je connais bien, je perçois sur le morceau « Peel Me a Grape de Diana Krall » (Album Version) en PCM (origine Qobuz) un premier plan, un second plan, un fond sonore que l’on peut sentir plus lointain. L’étagement est un peu différent.

Est-ce que ça peut sauver une écoute ? Franchement je suis au mieux dubitatif, et je pinaille probablement. Je suis obligé d’avouer que le réglage NOS (aucun oversampling) est quand même incontournable. Bref à essayer sur certains morceaux pour voir, mais ça reste une histoire de signature sonore au final et donc de goût. Je vote pour le NOS !

Au niveau de l’affichage, il est de très bonne qualité très lisible, et on peut régler la luminosité. Un bémol, j’aurai aimé avoir également une information sur la quantification (16/24 bits) en PCM.

DAC DSD Haut de gamme


ECOUTES

Installation :

Ecoute au casque principalement (90%) : Audeze LCD-3 (FAZOR) ouvert avec cable custom Audiophonics en montage symétrique et plaqué argent de bout en bout, et Audio-Technica ATH-W1000X fermé, asymétrique, câble d’origine.

Ampli Casque Audio-GD NFB-1AMP connexion en XLR symétrique à la sortie XLR du DAC. L’ampli d’Audio GD est une construction complétement symétrique en Classe A, utile pour un casque câblé en symétrique, il n’est pas cher et donne un rendu très neutre et transparent.

J’ai également fait des écoutes sur mon système d’enceintes multicanal à la maison, mêlant JBL et enceintes Jean-Marie Reynaud. J’en dirai un mot plus bas.

Deux sources principales pour ces écoutes : Volumio et un Raspberry PI 3 en multiboot, et un PC classique avec Foobar.

C’est parti !

On commence par les classiques de ma playlist de test :

-          Extrait de Vivaldi : « Aria from Cantata RV 679 Che Glova il sospirar, povero core » en DSD256 mis à disposition par 2L records (www.2l.no).

o   Sur cet extrait court en DSD on sent une aisance très agréable et une grande harmonie dans l’écoute, on sent clairement une capacité à présenter plusieurs plans sonores et à bien restituer une scène. La voix est bien rendue avec une articulation et une finesse assez bluffante. En revanche, comme le montreront les écoutes sur des pistes DSD suivantes, le gain est un peu plus faible en sortie à la lecture par rapport aux équivalent PCM ou DxD. L’asterion a un volume en sortie XLR très raisonnable, qui permet de ne pas pousser trop l’ampli je suis à 15 en volume avec le gain « High » sur l’ampli Audio GD, et je passe à 17/18 pour la plupart des écoutes DSD.
C’est principalement une question de Mastering je pense, en effet pour garder le maximum de dynamique (au sens des fréquences, c’est-à-dire de la restitution dans les graves et aigus, et non du volume comme on le voit souvent utilisé), les ingénieurs chargés du Mastering ont tendance à garder un gain un poil plus bas pour leurs masters à destination du SACD. C’est encore plus le cas quand le master d’origine est en DxD (base PCM). J’ai trouvé que ce n’est plus tellement le cas en revanche quand le mastering est repris à partir des bandes Analogiques d’origine et converti en DSD (Merci les japonais).
Dans le cas de ce morceau court, l’Asterion se comporte très bien, mais reste un DAC fondamentalement PCM, c’est-à-dire que son circuit dédié au DSD traite bien le DSD mais ne compense pas ce 0,2/0,3 dB, comme on peut l’écouter sur d’autre DAC, Sabre par hasard. Pas grave, on pousse un peu le volume pour avoir une parfaite équivalence à l’écoute. Le résultat est très beau, homogène et sans agressivité. Les aigus, nous y reviendrons, sont très bien rendus sans aucune agressivité, sans sifflantes ou sibilance.

o   Sur le même extrait en DXD (PCM 352,8kHz), le gain (volume) est bien un peu plus fort, le rendu est selon mon goût personnel encore plus vivant, mais c’est essentiellement dû au volume plus fort ET au fait que la source initiale de cet extrait…soit en DXD et a été mixée en PCM lors du mastering. Le fichier DSD est donc issu d’une conversion ici. Le rendu est d’une grande transparence sur l’extrait DSD, mais cela n’apporte pas plus pour ce DAC. Autant être pragmatique, si la source est en PCM autant rester en PCM et encore plus sur DAC fondamentalement R2R. Ne pas oublier que nous sommes dans une situation où nous avons le choix (merci 2L).
Dans le cas où nous avons le choix entre un enregistrement « sois disant « Hi-Res Audio » en 24/96 de provenance inconnue (très facile de faire un upsampling à l’arrache à partir d’un CD…) et un SACD, il n’y a pas photo je mets tous mes jetons sur le SACD, on est plus sûr d’avoir une meilleure qualité. La qualité et la capacité à être fidèle au mastering d’origine (souvent fait en DxD, car compatible avec les equalizer Pyramix, même si les derniers modèles gèrent des workflow en DSD256, qui pour moi a de meilleures caractéristiques que le DxD), est quand même une « petite » garantie qu’apporte le DSD, bien moins facilement trafficable que le PCM.

 

-          « Money for nothing » – Dire Straits en DSD64 :

o   Cet album « Brothers in Arms » est une anthologie audiophile à lui tout seul, et était même offert à l’époque de sa sortie dans certains magasins Hi-Fi lors de l’achat d’équipements haut de gamme, capables de reproduire toutes les nuances de cet album. Il existe plusieurs masters pour cet album, il s’agit de celui refait spécialement pour le DSD, avec la version de « Money for Nothing » de plus de 7 minutes. Le master original fait pour le CD à l’époque était tout en nuance, avec une très belle dynamique (en volume cette fois-ci, allez voir dr.loudness-war.info), c’est-à-dire des différences marquées entre des sons à faible volume, et les passage en forte dirons-nous.
Le gain de départ est plutôt bas, même pour du DSD64, mais la qualité est telle qu’il ne faut pas hésiter à monter le volume, on en prend plein les oreilles c’est magnifique, très articulé, on entend certaines respirations, l’étagement sonore est assez clair avec une spatialisation et une largeur de scène très agréable, même sur mon Audeze réputé un plus fermé sur ce dernier point. Il y a une matière et une définition sonore incroyable sur ce rendu, c’est fin et ciselé, mais sans en rajouter. La voix de Sting est en filigrane, on la distingue très bien sur les chorus. On distingue déjà le profil de ce DAC : Très belle définition, énormément de détails très bien articulés, peu/pas de fatigue auditive, un registre aigu très défini sans en rajouter.

 

 

-          « Cavalier » – James Vincent McMorrow – (Album Post Tropical) en 24 bits et 96 kHz :

o   Le morceau de base a été une claque pour moi lors de sa première écoute et découverte grâce à Qobuz. L’album est pour moi un superbe hybride folk / soul, teinté de pop et de poésie. Ce morceau est une démonstration de la tessiture incroyable de James Vincent, qui part très très (très) haut dans les aigus. Je connais bien ce morceau que j’ai écouté dès sa sortie, sur plusieurs matériels et DAC. On sent que la production a été « à minima ». La maquette est très épurée, il n’y a pas 200 pistes et ce n’est pas overproduced. Toutefois cette production contient tout juste la performance vocale et artistique, on sent que si James Vincent poussait un poil plus fort, certains micros allaient saturer. J’en sais rien mais l’utilisation de micro à rubans sur certain passages ne m’étonnerait pas étant donné le rendu (un des album de Sara K, Hobo, a le même souci si tant est que cela en soit un). L’album contient des passages très subtils et bas en volume, mais avec des moments de fortes intensité.
Comment s’en sort le DAC ? Très bien ! Le rendu de l’intro est très subtil, et délicat, mais on entend peut-être moins de respirations et de détails ambiants que sur un DAC Sabre 9038. Cela dit l’écoute avec le Audeze LCD-3 (casque ouvert planar magnetique, très agile et rapide mais charnu avec un bon rendu des graves et du médium), et le Audio-technica (casque fermé, dynamique classique avec une excellente définition), n’est pas la même sur ce morceau. Le rendu sur le Audio-Technica remets en avant ces détails annexes, et ce souffle léger du chanteur. Concernant le DAC, sa neutralité et son rendu équilibré permet vraiment aux amplifications et à aux restitutions (Casques, enceintes…) d’exprimer leurs identités. Le rendu sonore est très naturel, le DAC se fait oublier ici et c’est une performance !

 

-          « Run, Sally Run ! » - Carpenter Brut (Album « Trilogy »), en fait le commentaire est valable pour tout l’album:

o   Cette fois on baisse le son sur l’ampli ! Après ces écoutes “sages”, il est temps de décrasser les tympans de Papi et Mamie, et de voir comment se comporte le DAC avec un des albums les plus décoiffants du courant « Darksynth Electro », et français s’il vous plait ! Compilation de 3 EP qui ont eu beaucoup de succès notamment hors de France sur la scène électro, l’album permet d’écouter d’un trait les compositions d’un métaleux français qui s’est mis à l’électro (et qui fait croire qu’il n’y connaissait rien en informatique et en mixage 2 ans avant de sortir son EP…). Les morceaux sont donc construits comme des compositions rock, avec des mouvements, des phases et des changements de rythmes. Bref, une sacrée mise à l’épreuve et une vraie opportunité de challenger un DAC et voir ce qu’il est capable de sortir de ce qui peut être perçu comme une bouillie sonore sur un système peu résolutif/chaud. Ça rend comment ? Punaise ça décoiffe ! Le Asterion ne se démonte pas est capable de restituer toutes les nuances sonores, la dynamique, la force et la saturation voulue sur ce morceau. Les graves sont percutantes et le rendu des aigus est hyper détaillé, sans être trop agressif.
Ici la dynamique du morceau est plus réduite, et le DAC reproduit naturellement tous les samples électroniques du morceau, mais également tous les samples triturés de guitare « métal » poussés à fond, les passages au synthé rendent également très bien. Paradoxalement, ces morceaux sont faits pour être écoutés à fond dans des environnements bruyants (les rythmiques, mélodies, et thèmes principaux sont mis en avant dans le mixage et ressortent facilement des morceaux) mais en fait, en passant sur système très résolutif et dans le calme, on constate qu’il y a pas mal de matière et de détails qui se perdent en route sur un système moyen. L’écoute est très détaillée, très dynamique et punchy, c’est finalement étonnant pour un R2R…Ça va nécessairement choquer, mais c’est aussi dur d’être fidèle et de rendre correctement un morceau électro aussi construit, qu’un opéra classique avec orchestre et chant.
Indépendamment du DAC le rendu est très influencé par le système qui vient après le DAC (préamp, ampli…enceintes/casques…) sur ces morceaux exigeants. Ici, le Audio Technica et sa conception fermée donnent ici un rendu limite trop « bassy », c’était déjà le cas sur le Sabre 9038, je suis obligé de baisser un peu le volume. Le rendu du Audeze me plait plus, mais bon…le WAF (Woman Acceptance Factor...) devient critique dans cette configuration… J à écouter seul donc et surtout pas à côté de Madame qui regarde la télé à côté.


CONCLUSION

On peut trouver tout et son contraire d’écrit sur les forum audiophiles concernant les architectures de DAC, et il y là beaucoup matière au goût personnel. Mais tout le monde ne peut pas prendre le temps d’écouter et de comparer, pour affermir son choix de DAC. Il faut se rappeler que R2R revient en grâce pour ces qualités prétendues « plus naturelle », et plus harmonieuse. Pour autant, aussi fort que nous puissions aimer les circuits R2R, ou les puces type PCM (PCM1704UK pour ne citer que la plus célèbre sur le haut de gamme), aussi fantastiques que soient les implémentations récentes, beaucoup (et j’en fait partie), ne peuvent s’empêcher de regretter ce « waouw effect » à l’écoute des dernier ESS ou même AKM, en architecture sigma delta, et on se surprend à rechigner à choisir un DAC trop « sage » (alors que les audio-GD en 1704UK sont des tueries et très agréables à l’écoute, si tant est que vous puissiez encore en trouver…).
Et puis il y a le DSD, encore lui. Un DAC R2R ? Exit le DSD et sa pléthore de re-issue japonais (il faut bien des fanatiques du son pour se cogner le remaster en DSD natif à partir des bandes analogiques) ! Non pas que les formats ne soient pas lus, ils le sont mais au prix d’une conversion PCM, parfois de très bonne qualité, parfois…non.
Les circuits R2R ne sont pas faits pour le DSD, et pour des raisons de copyrights il n’est normalement (normalement, hein) pas possible de sortir du DSD via les sorties SPDIF des lecteurs SACD. Le dilemme serait donc : DAC R2R naturels, transparents mais plats versus DAC Sigma Delta ultra détaillés, dynamique, avec un son clinique trop détaillé dans les aigus, mais un rapport signal/bruit abyssalement bas…C’est stéréotypé mais c’est un peu le constat actuel.

Et quand on ne veut pas choisir, où qu’on ne se sent pas capable de trancher, on fait comment ? C’est là où l’approche de Holo Audio, et d’Armature en customisant le DAC, essaie une approche différente, une sorte de « voie du milieu ». Ce DAC essaie de cocher toutes les cases. Avantages du R2R :OK, tout est bien là ! Ecoute dynamique, détaillée, et péchue : Ce n’est tout de même pas le Sabre mais ça sonne bien ! Compatibilité DSD : OK, ça marche ? ça marche m très bien !
On retrouve bien les avantages sonores du R2R, une absence de fatigue auditive, une écoute naturelle, mais elle est ici très dynamique, plus que sur les PCM et autres circuit R2R. L’implémentation de l’architecture, la programmation de la puce qui fait le traitement interne est très bien faite. Tout cela combiné au fait que les architectures R2R sont bien moins sensibles aux problématiques d’horloge (Jitter). Nous avons la possibilité avec ce DAC de faire un très grand bond en avant dans une installation, sans devoir tout remettre en question. Le bon qualitatif sera déjà perçu comme considérable, et sera encore plus marquant au fil des évolutions de votre installation (changement d’enceintes, d’amplis, de câbles…). Le DAC ne sera pas limitant ici, est c’est une très bonne chose.

Concernant la compatibilité DSD, c’est très bien pensé, ça sonne bien et on retrouve tout de même le rendu, même si on reste quand même un petit cran en dessous d’une lecture native par un sigma delta , qui est fait pour cela, (Oppo 205 avec un 9038pro en sortie symétrique en comparaison) en termes de plaisir d’écoute. Cette notion est très subjective et étroitement liée au fait que le Asterion est un DAC très transparent et que les morceaux DSD sont souvent, comme vu plus haut, masterisé avec un gain (volume) un peu plus faible. En montant le son un peu sur l’ampli, le rendu reste différent et est donc sujet à goût personnel, mais l’impact et le plaisir d’écoute est largement similaire. (Sans rentrer dans les détails, à qualité égale, un morceau écouté un peu moins fort semble moins détaillé et plus plat). On a quand même fait un gros pas en avant comparé aux schéma R2R classique, nécessitant une conversion PCM en amont.

La grosse surprise sur le sujet du DSD est la compatibilité du DSD en entrée SPDIF en DoP (DSD Over PCM, c’est-à-dire un signal DSD encapsulé dans des trames PCM). C’est à ma connaissance le seul DAC capable de cela. A moins que cela soit un bug d’affichage (peu probable quand même). Il faut une source capable de sortir le DSD d’un SACD via une sortie SPDIF…Il doit bien y en avoir. Sans le crier sur tous les toits, les constructeurs sont parfois plus permissifs en la matière, jusqu’à ce que cela se sache trop et qu’une mise à jour soit inévitable pour éviter les ennuis (cf Oppo et la disparition du support des iso SACD…). Je l’ai découvert avec un FiiO X5 II en sortie LineOut Coax en DoP. On est limité au DSD64 mais c’est le format des SACD. Les DSD128 et 256 sont exclusivement issus des studios. Il n’existe pas de format physique en DSD128 (standardisé, comme le CD)

Concernant les entrées je n’ai pas testé l’entrée HDMI LVDS, ni le DSD 512 de fait. L’entrée USB ne supporte pas le DSD512 (et je crois que ça dépasse la bande passante de l’USB 2 des raspberry pi 3). L’entrée SPDIF coaxiale est vraiment top, on peut tout à fait relier un Asterion à un transport, ou une platine CD dont on voudrait confier le décodage analogique à un DAC externe. L’entrée USB XMOS est bien intégrée et apporte un vrai plus., Audiophonics (pardon Armature) a eu raison de proposer la version haut de gamme de l’entrée USB. Aucun souci pour encaisser le DSD256.

Le DAC est très stable, réactif, ce qui est plutôt bien quand certains autres modèles plantent quand on alterne un peu trop différentes entrées, où quand les branchements simultanés de plusieurs entrées et sorties nécessitent un petit Off/On pour se remettre sur les rails.

Au registre des choses que j’aurai aimées :

-          Dans une installation raspberry, où ce DAC est principalement utilisé avec un ampli casque, j’aurai aimé une sortie SPDIF Coax afin de rebasculer le son PCM vers un ampli Home Cinéma quand on veut profiter des algorithmes de correction de pièce et du multi Channel. Pas indispensable vue la finalité du produit, mais un ajout que j’aurais trouvé bienvenu.

-          Mieux, l’entrée USB 3 permets en théorie d’encaisser sans problème du DSD multicanal, ou simplement des pistes PCM multicanal (en 5.1, ou 5.0, ou en 4.0 la plupart du temps). En connectant un PC ou un client Foobar quelconque, on peut très bien envoyer toutes sortes de pistes au DAC, et même si sa fonction principale reste bien évidemment l’écoute audiophile stéréo, une sortie HDMI permettant de distribuer du DSD multicanal, ou n’importe quelle piste PCM à un ampli home cinéma, dont de plus en plus de modèles intégrent des modes « pure audio » très corrects, et qui permettent de démocratiser le multicanal à moindre coût. Et oui difficile de passer après le Oppo 205 en termes de fonctionnalités et d’intégration…

-          J’aurai aimé aussi qu’Audiophonics mette directement le driver USB de l’interface XMOS sur la page produit, pour un support ASIO plus simple que les modules WASAPI de foobar (qui pour le coup ralentissent beaucoup le DSD au-delà du DSD128). Aucun problème depuis Volumio qui reconnait en natif l’interface. Il faut farfouiller un peu.

En bref : un excellent DAC très fidèle, transparent, musical et excessivement plaisant à écouter car il sait se faire oublier avec un rendu naturel, mais pas que ! En effet ce DAC propose un bon juste milieu entre des électronique Sigma-Delta parfois perçues comme trop incisive, dynamique et manquant de naturel, et des construction R2R plus classique, pouvant être perçues au contraire comme trop «plates », liquides et sans peps. C’est un achat pour durer, car la qualité délivrée au départ est déjà top, et il s’exprimera encore mieux au fur et à mesure que l’on monte en gamme sur la source, l’ampli. Il ne sera que très rarement le facteur limitant. De plus il permet à ceux qui ont un peu de DSD dans leur audiothèque d’y gouter avec une prise en charge dédiée. C’est le seul bémol que j’y trouve au final, pour ceux comme moi qui ont beaucoup de DSD, je préfère quand même un DAC sigma delta qui va le gérer en natif, c’est fait pour ça. Mais pour l’immense majorité des amateurs, même pointus, biberonnées aux distributions Qobuz ou HDtracks (qui sont 100% PCM ou presque) ce DAC est excellent, et se suffit à lui-même. Un must !

 

Je termine par un grand merci à l’équipe Audiophonics qui m’a prêté ce DAC (trop !) longtemps pour l’écoute en profondeur. J’étais impatient de l’écouter et je n’ai pas été déçu !


Merci à KYOSATO !

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