Voici donc un avis qui emboîte le pas à celui que j'ai modestement rédigé concernant le Furutech FA-aS22.
Et pour peu que l'on évacue tout préjugé tarifaire, la divine surprise est à portée de main...
Ainsi, les Nemoi 3220 (tjrs soudés à la Mundorf Supreme sur des Switchcraft dont il a fallu réaléser à 10,5 mm les orifices des bouchons en alu) ont donc remplacés les FA-aS22 (ayant eux-mêmes plus de 50 heures au garrot) entre mes Nuprime DAC 9SE et STA 9X.
Si les vraiment "très bons premiers" m'avaient laissé sur un je ne sais quoi de frustration par un manque d'ampleur, je les ai donc troqués pour ces Nemoi 3220, juste "pour voir" (ou plutôt entendre) : à ce tarif-là, il est des tests qui ne se refusent pas...
...et alors là...
...je ne m'attendais absolument pas à cette musique-là !
Une matière retrouvée, des basses électriques, contrebasses et violes de gambe sensiblement plus étoffées dans leurs premières octaves avec une complexité harmonique sensiblement plus riche...
...des voix plus palpables matures et charnelles...
...des instruments à vent et à cordes (acoustiques et électriques) plus concrets...
Comme si, en fin de compte, ce gain en fréquences inférieures redonnait aux instruments cette fameuse complexité harmonique nous rapprochant de la vérité.
Le tout avec (et par compensation), il est vrai, un sentiment de léger recul du niveau des cymbales, mais, dans mon cas, en totale conformité avec la configuration mise en œuvre.
Bref, ce Nemoi 3220 contribue à une musique délicatement détaillée, envoûtante et "matérielle"...
Tout prend une place naturellement "en ordre", sans sentiment que telle partie du spectre bouscule ou phagocyte telle autre, me laissant à penser que les Nemoi 3220 sont un peu moins "audiophiles" et un peu plus "mélomanes" que les excellents FA-aS22.
Tout comme pour le Ludic Silenos, sans trop savoir pourquoi (et sans chercher à le comprendre non plus), ce sera sans doute le dernier.
Deux détails pour conclure :
- concernant son montage, bien veiller à considérer que les conducteurs sont constitués de monobrins en nappe doublement isolés : une fois dénudées les gaines rouges et bleues, reste sur chacun un isolant transparent à éliminer délicatement pour assurer un soudage digne de ce nom.
- ne surtout pas le juger "from scratch", car dans ce cas, il peut verser dans un chouïa de vulgarité, ce qui disparaît intégralement une fois franchies les 20 heures...